#STARTUP : comment gérer une fusion-acquisition ?

Publié le 28/06/2017 17:36 | Mis à jour le 19/07/2022 17:15

Startup est synonyme d’agilité, d’innovation et de savoir-faire unique. Les grandes entreprises elles sont parfois limitées par leur manque de flexibilité. Mais être une startup c’est également évoluer dans une sphère hautement compétitive dont les principaux enjeux sont liés à la croissance.

La fusion-acquisition pour consolider sa croissance

La fusion-acquisition est une formidable opportunité de croissance pour les startups. Pour les grands groupes c’est le graal de la donnée ! En effet, la course au rachat de pépites innovantes existe bel et bien. Google a racheté presque 200 entreprises depuis sa création, son groupe Alphabet est un des leaders de l’innovation. Que vous soyez une petite ou une grande structure, la finalité est la même pour tous : la création de valeur. Par ailleurs, l’élection d’Emmanuel Macron, a contribué à dissiper les craintes des investisseurs internationaux. Depuis janvier 2017, déjà plus de 90 milliards* d’euros de transactions ont été signés !

Une méthodologie bien spécifique

Lors d’une opération de rapprochement, il convient de s’interroger sur les stratégies à mettre en œuvre. Il s’agit d’éviter les pièges de l’engagement quand une opportunité se présente à vous. Nous vous proposons une méthodologie en 5 étapes permettant à votre structure d’évoluer dans un cadre propice à son développement.

1/ Un audit de mon entreprise

Une fusion-acquisition représente un changement majeur pour votre entreprise. Même si elle booste votre potentiel de croissance, il est nécessaire d’adapter votre stratégie globale.

Votre croissance actuelle (parts de marché, chiffre d’affaires, bénéfices, ventes, effectifs) Même si vous êtes satisfait de vos performances actuelles, il est important de continuer à chercher de nouveaux leviers de croissance pour ne pas se laisser dépasser par la concurrence. Avez-vous une connaissance suffisante de votre propre situation ?

Consolidez vos assets Assurez-vous que votre entreprise fonctionne efficacement et posez-vous les bonnes questions quant à son avenir :

  • Mes ressources actuelles me permettent-elles de faire face à l’expansion ?
  • Ma structure fonctionne-t-elle à pleine capacité ?
  • Ai-je les ressources nécessaires pour poursuivre ma croissance ?
  • Quelle est la culture de mon entreprise ?

Une analyse SWOT (forces/faiblesses, opportunités/menaces) pourra déterminer si vos deux structures sont bien adaptées. L’objectifétant de trouver un “partenaire”  complémentaire afin de privilégier une intégration efficace.

2/ Définition des objectifs

En tant que startup, l’idée d’un rapprochement avec une autre entité découle souvent de contraintes externes. Ces contraintes peuvent être d’ordre technologique, matérielles, humaines, etc. Les enjeux sont souvent économiques et/ou financiers ; avec le besoin de faire des économies d’échelle et de réduire les coûts. Mais également, augmenter sa capacité d’endettement par une sur-valorisation.

Une fusion-acquisition réussie offre de nouvelles parts de marchés, des compétences supplémentaires, de meilleures capacités de production et des réseaux de distribution ; et surtout prétendre à des appels d’offre de grands groupes. Gardez en tête que les objectifs que vous définiriez sont corrélées aux caractéristiques de votre structure et de la situation de votre marché (concurrence, réglementations, etc).

3/ Définition du modèle le plus approprié à votre fusion-acquisition

Les modalités d’une fusion-acquisition sont diverses : accords de partenariats, apports partiels d’actifs, etc.

Pour choisir le modèle qui vous convient le plus, n’hésitez pas à étudier le cas d’entreprises ayant vécu la même situation, particulièrement celles qui opèrent dans un secteur similaire au vôtre. Étudiez scrupuleusement les modèles sans oublier la culture de l’entreprise. Toute la question va également résider dans l’acception de la perte du pouvoir, mais combien, comment et jusqu’où ?

4/ Rédaction des accords

Après avoir choisi le modèle qui vous convient le plus, la seconde chose à faire est de définir les termes et les conditions de l’entente. Cela est primordial pour prévenir tout malentendu une fois l’acte de fusion ou de rachat opéré. Les termes à négocier :

  • Les objectifs de la fusion-acquisition
  • Les contributions financières de chacun
  • Le transfert d’actifs
  • La question de la propriété intellectuelle
  • Le management et le contrôle, les responsabilités des parties
  • Le partage des pertes, bénéfices et passifs
  • Les processus en cas de conflits
  • Accords de confidentialité

La rédaction de ces accords est très importante car les premières causes d’échecs trouvent leur origine dans le financement. Par exemple, lorsqu’il s’agit d’un rachat et que la valorisation est forte ; cela peut entraîner un niveau de pression élevé sur les collaborateurs. En cause, la définition d’objectifs de rentabilité conséquents. Nous vous suggérons de lire le livre “Getting Pass No” ecrit par William Ury afin de réussir vos opérations de négociation.

5/ La définition d’un projet d'entreprise

Un des facteurs clés de succès d’une opération de fusion-acquisition réside dans la capacité à présenter de façon claire le projet, sans chercher à minimiser les risques de l’opération. Dès lors il vous faut définir un projet d’entreprise afin de bâtir de bonnes relations avec votre nouveau partenaire : mais également préparer l’intégration dans une nouvelle entité.

Une intégration réussie suppose la définition d’un plan qui va traduire la même démarche que celle d’une gestion de projet. La stratégie doit être déclinée en tâches et objectifs, avec des échéances réalistes et validées par les groupes de travail qui auront été constitués. Veillez également à :

  • Définir un plan de communication pour sensibiliser vos collaborateurs afin qu’ils puissent accepter le projet
  • Définir un processus pour le partage d'informations
  • Définir des indicateurs de performance adéquats
  • Clarifier qu’il s’agit d’une approche win-win pour éviter les malentendus

Les quelques éléments ci-dessus sont à prendre en compte afin de bâtir la meilleure des relations avec votre nouveau partenaire et croître ensemble.

En conclusion, pour réussir votre fusion-acquisition, l'audit de votre situation est primordial de manière à valider les informations et préparer au plus juste l’opération. N’oubliez pas que l’intégration vise en premier lieu les champs de consolidation opérationnels, qui serviront d’indicateurs de progression. N’en oubliez pas pour autant le facteur humain. Une opération de fusion-acquisition demande beaucoup d’énergie et de concentration pour assurer son bon déroulement et la tenue des objectifs.

Le conseil Hiscox

Hiscox soutient les entrepreneurs dans leurs démarches de la création d’activité à la phase de maturité. Découvrez nos solutions d’assurance sur-mesure, adaptée aux problématiques que vous pourriez rencontrer !

Source : https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0212066985585-les-fusions-acquisitions-en-marche-vers-une-annee-exceptionnelle-en-france-2086097.php