Top 5 des fausses vérités sur l’entrepreneuriat

Publié le 05/08/2015 10:20 | Mis à jour le 26/07/2019 16:16 | 4 min de lecture

Les périodes de vacances sont bien souvent un moment propice pour prendre du recul sur la vie professionnelle et réfléchir à ses aspirations, projets futurs,... Comme se lancer à son compte pour s’épanouir pleinement dans une activité qui passionne vraiment... Un changement de vie qui s’accompagne d’émotions fortes et procure un sentiment d’accomplissement de soi mais qui comprend aussi son lot d’incertitudes et de risques. A l’image d’autres domaines, l’entrepreneuriat s’accompagne de nombreux clichés nourris par l’inconscient collectif. Néanmoins, ces idées reçues ne doivent pas freiner l’envie de se lancer, ou, au contraire, dresser un portrait un peu trop séduisant d’un monde qui, comme tant d’autres, n’est ni blanc ni noir. 

La liste est bien évidement loin d’être exhaustive mais nous avons retenu celles qui reviennent le plus souvent :

 

entrepreneur    

1 : « Je me lance car j’ai une idée révolutionnaire »

FAUX. A moins d’être extrêmement bien entouré et d’avoir plusieurs milliers d’euros à dépenser, cette idée « révolutionnaire » peut à la limite suffire. Mais le plus souvent, ce n’est pas le cas... Pour être certain que cette idée soit vraiment LA bonne, il faut la tester avec la fameuse étude de marché. Oui, certains sautent cette étape, oui, ils sont de plus en plus nombreux. Attention à ne pas aller trop vite, car c’est aussi un moyen de préparer le terrain, de communiquer sur son projet, de savoir le formuler de manière simple, de recueillir des avis, de sonder le marché, et cela même à très petite échelle (entourage, famille, sondage sur les réseaux sociaux, etc.) Le plus important c’est d’avoir des RETOURS ! Une idée aussi excellente soit-elle se construit et s’affine au fur et à mesure de rencontres, de réflexions. Elle est rarement aboutie dès le démarrage de l’aventure.  

2 : « Je vais enfin pouvoir travailler à la carte »

VRAI mais FAUX. Il est clair qu’en étant votre propre patron, vous n’aurez plus de compte à rendre à votre boss ou à votre supérieur hiérarchique, vous pourrez, ENFIN, moduler votre temps de travail... En revanche, vous allez rapidement faire connaissance avec le RSI, l'Urssaf, ou encore avec l’impatience de vos investisseurs et de vos clients... Et il se peut que votre ordinateur portable devienne l’ami fidèle qui accompagnera vos week-ends et vos vacances.

 

3 : « Je vais pouvoir faire fortune »

FAUX. Ce n’est pas parce que vous serez votre propre patron que vous gagnerez le salaire de celui qui vous employait avant. Alors, oui, vous pourrez vous même fixer votre propre salaire, mais sachez qu’une entreprise peut mettre beaucoup de temps à devenir rentable, et lorsqu’elle le sera, au delà des impôts qui vont avec, il faudra encore rembourser vos emprunts et vos investissements... La richesse ne doit pas être la principale source de motivation d’un entrepreneur, le but ultime n’est pas d’entrer dans le classement des plus grandes fortunes de France ou d’intégrer le CAC 40. Ce qu’il recherche avant tout c’est l'indépendance, vivre une aventure, la sienne.  

4 : « Mon niveau d’études conditionnera ma réussite »

FAUX. Les entrepreneurs ne sortent pas tous de grandes écoles. Ils sont d’ailleurs nombreux a posséder un niveau d'études inférieur ou équivalent au secondaire, voire même à n’avoir aucun diplôme. Beaucoup se lancent parce qu’ils ont une solide expertise, un savoir- faire reconnu dans un certain domaine. Quand vous serez entrepreneur personne ne regardera vos diplômes, c’est l’expérience qui prime avant tout ! Apprendre sur le terrain, s’appuyer sur ses expériences, miser sur les rencontres : ce sont clairement les éléments les plus formateurs...  

5 : « J’aime prendre des risques, je suis donc fait pour entreprendre... »  

FAUX. Si, à raison, entreprendre est bien souvent assimilé à une prise de risques, notamment par le fait de quitter son travail pour se lancer dans une aventure à l’issue incertaine. Travailler des mois, voire des années, sans salaire, sans garanties de succès, l’entrepreneur à bien conscience de la probabilité que son projet échoue. Ce n’est, en revanche pas un joueur de poker ! Même si le goût du challenge à relever, faire partie de son ADN, l’entrepreneur recherche plutôt à étudier, anticiper et minimiser les risques en amont pour s’assurer d’une belle réussite ! En réalité, il prend des risques, mais ils sont calculés. Il se lance parce qu’il est bien entouré, bien renseigné, et qu’il a anticipé un maximum de choses pour réduire les risques et les ramener presque à zéro.