Devenir jeune entrepreneur : Mode d’emploi

Publié le 07/12/2018 15:07 | Mis à jour le 09/09/2022 17:02

Aujourd’hui 1 étudiant sur 4 souhaite monter sa propre entreprise dès la fin de ses études. Pourtant, s’imposer dans un monde où âge rime souvent avec expérience et compétences est un défi de taille pour les jeunes entrepreneurs. Mais comme disait Rodrigue, le personnage de Corneille : « Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années ». Cela illustre parfaitement la réussite des jeunes entrepreneurs ambitieux d’aujourd’hui. Alors, si vous avez l’idée ou au moins l’envie de vous lancer dans l’entrepreneuriat nous vous proposons de suivre les conseils de Hugo Blum, CEO de JYMIZ, un étudiant entrepreneur qui est passé par là.

Quand commencer à monter son entreprise ?

« Peu importe son âge, créer son entreprise est un défi, enfin pour la première… Après je ne sais pas. Dans la réalité on rencontre les mêmes problématiques que des entrepreneurs plus vieux ou plus expérimentés. La différence réside surtout sur le fait qu’on n’ait pas encore cotisé à Pôle emploi et que les banques ne nous font pas forcément autant confiance qu’a un quarantenaire ayant déjà eu une bonne expérience professionnelle. Donc c’est un défi auquel il faut être préparé avant de se lancer c’est sûr, mais ça ne doit pas être un frein ! » Une première expérience professionnelle est donc certes un atout pour monter sa boîte, mais ne reste pas indispensable pour devenir entrepreneur même en sortant de l’école. En effet, avec la bonne idée et un entourage qui croit en vous et vous soutient, vous ne devez pas avoir peur de vous lancer, même si vous êtes encore étudiant ou tout juste diplômé.

Pour Hugo, monter son entreprise était comme une évidence : « Je suis un ancien grand sportif, j’ai fait du JUDO pendant environ 15 ans. Après mon bac je me suis dirigé vers des études de sport en STAPS et c’est à ce moment que j’ai décidé de créer mon entreprise. En effet, la plupart des étudiants sont à la recherche d’un job étudiant pour boucler les fins de mois. C’est dans cette optique que je voulais créer JYMIZ : permettre aux étudiants de STAPS de donner des cours de sport sans avoir besoin de réseau ni de compétences en communication ou en marketing. » Pour lui, il n’y a pas de bons moments pour se lancer, juste un bon projet. Alors, si vous avez envie d’entreprendre mais pas d'idée précise d'entreprise, une première expérience professionnelle vous permettra sûrement de vous donner le temps de mieux connaître votre secteur d’activité... et de creuser vos premières pistes de réflexion.

Quels accompagnements pour les étudiant entrepreneurs ?

« La première fois que j’ai entendu parler du statut d’étudiant entrepreneur c’était lors d’un colloque européen en 2014 sur l’avenir des filières en lien avec le sport. Cet événement m’a fait réalisé que c’était plus ou moins à la portée de tout le monde. L’année d’après en 2015 je me suis rendu au salon des entrepreneurs pour apprendre, et découvrir plus en profondeur cet écosystème. Je ne crée mon entreprise « que » maintenant parce que j’ai pris le temps d’étudier pas mal de choses avant de me lancer,» nous explique Hugo qui bénéficie toujours de ce statut après avoir été diplômé de son master d’entrepreneuriat. « Celui-ci a beaucoup évolué depuis mais le principe reste le même. Il est plutôt facile d’accès et permet un certain nombre d’accompagnements notamment de la part des PEPITES. ». Ces PEPITES (Pôles Etudiants Pour l'Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat) offrent en effet aux étudiants et jeunes diplômés de concrétiser leurs projets de création d'entreprise. Ces 30 pôles dispersés à travers le territoire français mettent à disposition un référent externe. Il viendra compléter le suivi de l’enseignant accompagnant choisi par l’étudiant mais également donnera un accès à des espaces de coworking pour favoriser la mise en réseau des étudiants-entrepreneurs dans leur diversité. Une fois que vous êtes prêts à vous lancer, il peut également être très formateur de tester votre projet dans des incubateurs qui vous permettront d’avoir plus de recul et une idée plus claire de la faisabilité de votre idée.

Se lancer tout seul ou avec un associé ?

Le choix d’un associé est une partie délicate, en effet, celui-ci pourra tout aussi bien être le vecteur de la réussite autant que de l’échec de votre projet. « Être plusieurs sur le même projet, ce n’est pas évident tous les jours, surtout au début quand chacun a des intérêts pouvant diverger. Mais il faut comprendre qu’à plusieurs on avance plus vite ! Et si ce n’est pas le cas, c’est que vous vous êtes trompés sur le choix de votre associé. Dans notre cas, nous sommes 3, avec deux profils business mais dans deux domaines différents, ce qui ne nous empêche pas de nous aider si besoin. Notre 3ème associé, lui est CTO (Directeur technique) donc pour lui c’est parfois un peu plus dur de suivre certaines décisions, mais avec quelques efforts et des bonnes explications tout se passe bien. » nous explique rapidement Hugo. Pour ce qui est des circonstances de ces rencontres : « c’est lors des sélections pour le master entrepreneuriat de l’IAE Montpellier que j’ai rencontré Jonathan, nous avons parlé sport, judo et je lui ai présenté le concept initial du projet que j’avais. Une chose en amenant une autre, on a bien accroché. Le troisième, Andréas, nous l’avons rencontré dans un startup weekend dédié au sport en 2017. Nous n’étions pas dans la même équipe mais nous avons sympathisé et nous nous sommes revus par la suite. Il nous a donc rejoint en 2018 comme CTO. » Un associé ça peut donc être un camarade de classe, un autre entrepreneur ou même un ami de longue date, l’essentiel étant de trouver quelqu’un qui saura vous soutenir, vous épauler et parfois vous contredire tout au long de l’aventure qu’est l’entrepreneuriat.

Comment trouver l’équilibre entre vie pro et vie perso ?

Pour un grand nombre d’entrepreneur, il s’agit là d’un challenge de taille. Et les jeunes entrepreneurs n’échappent pas à la règle, souvent obligés de travailler chez eux, il est compliqué de ne pas ramener de travail à la maison. « C’est un défi … puissance 1000. » insiste Hugo « on a toujours quelque chose à faire !  En télétravail et avec la charge de travail qu’on a, on est loin de s’en tenir aux 39h. Pour ma part, j’ai décidé de me réserver les dimanches et les jours fériés. Ça me permet de passer du temps avec ma famille et de ne pas rester seul à longueur de journée. » Viens également la question des ressources financières, qui oblige parfois de travailler à côté de son projet. « Dans certains projets, comme le nôtre, il est impossible de se payer avant d’avoir atteint une certaine taille. Donc en attendant ce moment, tout ce qu’on gagne est réinjecté immédiatement dans la société pour justement pouvoir se payer plus tard. En attendant, on jongle avec les aides et les petits boulots le soir et le week-end. »

Quels conseils pour les futurs entrepreneurs ?

Il est très important avant de monter et concrétiser votre idée de faire le point sur vous, votre situation et vos ressources. C’est d’ailleurs ce qui a poussé Hugo à poursuivre ses études : « N’ayant pas toutes les compétences pour mener à bien mon projet, je me suis dirigé vers un master entrepreneuriat à l’IAE de Montpellier. » Cela lui aura permis de rencontrer son associé mais également de faire grandir son idée et de la développer notamment par le biais de concours entrepreneuriaux. « Durant ces deux ans, le projet a beaucoup évolué ! Nous avons muri, gagné en expérience et même gagné quelques concours comme le startup Week-end Montpellier de 2017. Ces concours étaient une vraie opportunité pour nous de nous confronter aux étapes incontournables auxquelles nous allions avoir à faire face. Pitcher devant des professionnels et bénéficier de leurs conseils ça n’a vraiment pas de prix. ».

Mais pour lui c’est avant tout une question de volonté, de courage et de passion : « J’ai toujours été relativement indépendant, j’ai toujours voulu apprendre et tracer mon propre chemin. De fil en aiguille j’ai été amené à découvrir l’entrepreneuriat plus en profondeur et une fois qu’on y goute, c’est dur de retourner en arrière tellement l’expérience est enrichissante. Mon père était patron de sa propre société et je pense que d’une certaine manière, il m’a transmis sa passion et ça m’a guidé pour en arriver là aujourd’hui. Ce qu’il faut avant tout quand on se lance c’est se faire plaisir ! Parce que quoi qu’il arrive, il y aura sans cesse des hauts et des bas. Alors, sachez bien vous entourer et écouter les conseils qui vous sont donnés … sans pour autant tout accepter ! » conclut-il.

Le conseil Hiscox

Riche de tous ces conseils d’expert, vous êtes prêts à vous lancer ! Mais comme vous l’avez sans doute compris, se jeter dans l’aventure entrepreneuriale, peut comporter des risques. C’est pourquoi il est important que vous pensiez à vous protéger, vous et votre entreprise. Et parce que chaque activité est unique, il vous faut trouver l’assurance RC PRO qui vous. Alors n’hésitez pas à consulter notre page dédiée pour en savoir plus sur nos garanties adaptées quel que soit votre métier.  

Merci encore à Hugo Blum pour son temps et ses précieux conseils ! Étudiants, entrepreneurs ou mêmes les deux,  nous vous invitons à découvrir JYMIZ. C’est la première plateforme proposant des cours collectifs en plein air et récompensant financièrement les personnes atteignant leurs objectifs. Plus d’excuses donc pour se (re)mettre au sport, avec cette nouvelle solution ludique et conviviale !

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